- PAPAVÉRINE
- PAPAVÉRINEPAPAVÉRINEAlcaloïde de formule brute C20H214N, que l’on trouve en faible quantité dans l’opium (environ 0,01 p. 100 des alcaloïdes totaux de celui-ci) extrait d’une variété de pavot, Papaver somniferum , de la famille des papavéracées. Produit très toxique, elle appartient au tableau A de la pharmacopée.La papavérine est extraite du latex desséché (obtenu par incision des capsules de pavot) par les méthodes habituelles d’extraction des alcaloïdes en particulier par l’emploi des résines échangeuses. C’est le seul alcaloïde de l’opium facilement obtenu par synthèse: la plus classique est réalisée par condensation du vératrol et de la vanilline et cyclisation finale du produit obtenu. Cet alcaloïde cristallise sous forme de prismes rhombiques, incolores, fondant vers 140 0C, peu solubles dans l’eau et dans l’éther, solubles dans l’alcool et le chloroforme. En solution, il n’a pas d’action sur la lumière polarisée.Du point de vue chimique, la papavérine est le plus simple des alcaloïdes de structure isoquinoléique de l’opium: c’est une tétraméthoxy-isoquinoléine.Du point de vue pharmacologique, la papavérine est dépourvue d’activité sur le système nerveux central, mais elle possède une activité antispasmodique sur les fibres lisses, et surtout au niveau des artérioles pulmonaires. Elle agit sur le cœur dont elle ralentit les battements (effet chronotrope négatif) par augmentation de la période réfractaire. Elle stimule la respiration et possède une très nette action sédative.En thérapeutique, on l’emploie par voies orale et intraveineuse, dans le traitement des affections vasculaires, dans l’angine de poitrine, dans certains troubles cardiaques (tachycardie).• 1842; de papaver♦ Pharmacol. Un des alcaloïdes de l'opium utilisé comme antispasmodique et comme anesthésique local.papavérinen. f. BIOCHIM Un des alcaloïdes de l'opium, aux propriétés narcotiques et anticonvulsives.papavérine [papaveʀin] n. f.ÉTYM. 1842; de papaver.❖♦ Chim. Alcaloïde de l'opium, faiblement toxique.➪ tableau Noms de remèdes.
Encyclopédie Universelle. 2012.